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Ils sont environ 25 000, repliés dans les hautes vallées de la Sierra Nevada de Santa Marta, tout au nord de la Colombie. Depuis ce site exceptionnel où les montagnes culminant à 5775 mètres plongent dans les eaux turquoises des Caraïbes, les Indiens Kogis, derniers héritiers des grandes sociétés précolombiennes du continent sud-américain, ont conservé une forme de relation intime à la nature.

 

Pour eux, le territoire est un « corps », reflet du fonctionnement des constellations autant que de celui du corps humain. La végétation représente le système pileux humain ; les roches renvoient au squelette qui structure et soutient ; le vent évoque le souffle vital ; l’eau les larmes, la sueur, et bien sûr les 80 % d’eau qui nous constitue.

 

Quant aux étoiles et aux constellations, elles organisent et rythment la vie sur terre. 

 

Pour les Kogis, ce mode de pensée permet de trouver sa place dans l’ordre des choses, condition sine qua none pour tenir à distance le chaos, la violence et la maladie. 


C’est donc le territoire et sa conscience qui dicte le code moral et spirituel régissant leur civilisation. Connaître son territoire, en appréhender les signes, les règles et les logiques, est indispensable pour vivre en harmonie avec les grandes lois de la vie. Maîtriser la « cartographie », c’est transmettre et faire vivre ces connaissances, « sacrées » car liées au vivant et à ses mystères. 

 

Les Kogis et le territoire vivant